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La mémoire archivistique et les nouvelles stratégies de recherches de la FES – Interview avec le directeur général Jean-Claude Worms

Posted on 21 June 2016

La Fondation européenne de la Science a récemment versé ses archives à Florence. A l’occasion du séminaire « Heritage of the European Science Foundation » à la Villa Salviati les 11 et 12 avril, à l’occasion du dépôt d’archives,  le directeur général de la Fondation européenne de la Science Jean-Claude Worms a été interviewé sur l’histoire de la Fondation et les défis de la collaboration scientifique dans l’Europe actuelle. 

 

Quels sont les moments clés qui ont marqué l’histoire de la Fondation européenne de la Science? 

La création en 1974 de l’ESF est clairement l’évènement le moment le plus marquant : le concept même de la d’une Fondation européenne de la Science a été introduit, et la Fondation a fait ses débuts. 

Ensuite, en 1999, après la chute du mur de Berlin, les états membres de l’ouest se sont tournés vers l’Europe centrale et orientale et ont inclus leurs organisations à la Fondation. Cela a permis d’élargir le regroupement d’organisations membres de la Fondation et la portée de ses recommandations. 

On pourrait ajouter qu’un autre moment clé est aux alentours de 2009/2010, alors que les organisations membres de la Fondation ont décidé de mettre fins aux missions traditionnelles pour fonder les programmes et réseaux de recherche. 

A l’époque, il y avait quelques incertitudes quant au devenir de la Fondation, parce que certaines organisations membres voulaient mettre fin à l’initiative, tandis que d’autres pensaient que les quatre décennies de la Fondation devaient être mises à contribution. Ces discussions sur l’avenir de la Fondation ont duré quatre ans. De ce point de vue, la troisième étape clef serait 2015, lors de la décision de faire de la Fondation une agence de mise en œuvre, une organisation de services scientifique. 

Qu’est-ce que la transformation de la Fondation en organisation de services a changé ? 

Lors des dernières décennies, la Fondation a construit de solides bases pour les procédés liés à la gestion scientifique. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est finalement de mettre ces bases en pratique en soutenant dans le domaine de la recherche les organes de décision, les organismes de financement et les agences performantes. Nous les conseillons dans leurs processus de décisions scientifiques en utilisant, et en développant, les mesures appropriées, les meilleurs outils d’évaluation et d’examen collégial, et l’expérience que nous avons en termes de gestion de projet et de soutien à la recherche. Ce sont les principaux services que nous fournissons sur une base contractuelle. 

Lors des discussions pendant l’évènement aux Archives historiques sur l’héritage de la Fondation, le sujet de ces futures missions a été abordé, et la Fondation a clairement le potentiel de devenir ce que nous qualifions une « agence d’implantation », et d’élargir ses services. 

Quels sont les projets les plus intéressants auxquels la Fondation participe actuellement ? 

Nous participons à une grande variété de projets, mais je peux en citer quelques-uns : par exemple, le projet MERIL, « Mapping of the European Research Infrastructure Landscape ». Il s’agit d’un portail, d’abord financé par la Commission européenne puis par notre organisation et qui est maintenant de nouveau dans une phase de financement par la Commission européenne dans le cadre du programme l’Horizon 2020. Le but recherché est d’avoir un portail web facile d’accès qui décrit toutes les infrastructures de recherche importantes en Europe dans tous les domaines : les archives, les instituts de statistiques, les satellites et accélérateurs de particules, etc.  MERIL est une plateforme unique qui fournit des accès, des ressources et une planification des informations. Ceci est vital pour les organismes de politique et de recherche de plusieurs nations. Elle favorise une meilleure gestion des établissements couteux en évitant les répétitions et permet de générer une meilleure valeur des investissements. 

Un autre projet majeur est notre participation au GRAPHENE Flagship. La Commission européenne a financé deux projets importants, FP7 et H2020 : l’un porte sur le nouveau matériel 2D révolutionnaire de GRAPHENE, qui promet de nombreux usages, et un autre sur le cerveau humain. La Fondation est impliquée dans les projets de GRAPHENE Flagship en tant que partenaire en charge de l’évaluation collégiale, ainsi que dans des projets liés (CORE1, SCOPE). 

Pourquoi la Fondation a-t-elle décidé de verser ses archives aux Archives historiques de l’Union européenne ? 

Nous avons achevé notre mission originelle, et nous avons pensé qu’il serait mieux que les archives de la Fondation, plutôt que de rester dans les sous-sols du bâtiment  à Strasbourg, soient mises à disposition aux chercheurs en sciences sociales, aux historiens qui étudieront les périodes clés de la construction d’une science européenne. Il nous a paru évident de le faire dans un lieu qui rassemblait déjà un savoir commun à propos des institutions européennes. 

Qu’avez-vous pensé de votre visite aux Archives et du séminaire sur l’héritage de la Fondation ? 

Le lieu est fantastique et nous sommes heureux d’y avoir été accueillis. L’histoire est présente à la Villa Salviati, à travers le bâtiment et son architecture. Les dépôts sont adaptés pour des archives modernes et pour la conservation professionnelle. C’est rassurant de voir que nos documents sont pris en charge de manière si professionnelle. C’est aussi émouvant puisque nous avions l’habitude de voir ces documents dans le contexte de la Fondation, dans son organisation traditionnelle, et maintenant nous les voyons conservés dans un contexte très différent où ils seront utiles à la recherche. 

 

La conférence “Heritage of the European Science Foundation” était organisée par la Fondation européenne de la Science (FES) et l'Institut d'Études avancées de l'Université de Strasbourg. 

 

Vous pouvez lire le communiqué de presse du dépôt d’archives à Florence.

Visitez le site web de la Fondation européenne de la Science.

Vous pouvez aussi suivre la Fondation européenne de la Science et les AHUE sur Twitter.

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