Posted on 25 September 2017
La première conférence annuelle des étudiants diplômés en Histoire de l’Intégration européenne a pris fin, après trois jours intenses le 20 septembre 2017, par une visite aux Archives historiques de l’Union européenne.
La conférence est le fruit d’une étroite collaboration entre le Centre de recherche Alcide de Gasperi (ADG) et deux associations européennes de jeunes chercheurs, RICHIE (Réseau International de Jeunes Chercheurs en Histoire de l’Intégration Européenne) et HEIRS (History of European integration research society).
Le Centre de recherche Robert Schuman et le Département d’Histoire et de Civilisation ont également participé à l’organisation de cet évènement.
La conférence a commencé le lundi 18 septembre. Les étudiants en doctorat et les chercheurs en début de carrière (pas plus de cinq ans après la fin de leur doctorat) étaient invités à présenter leurs recherches sur l’histoire de l’intégration européenne. Certains d'entre eux étaient ensuite conviés à un forum informel pour discuter de leurs idées et de leur méthodologie.
« En général, les conférences portent sur des sujets aussi larges que l’Europe depuis la Révolution française. Le fait de réunir autant d’experts dans un domaine spécifique et d’être capable d’échanger des idées à un tel niveau est une opportunité rare, » a remarqué Grace Ballor, l’un des conférenciers.
Un autre conférencier présent, Alessio Zuddas, a fait écho à ces pensées en disant qu'il s'agit de « la seule opportunité de discuter de ces sujets précis », d’où l’utilité de la conférence.
La conférence s’est concentrée sur la coopération et l’intégration de l’Europe occidentale d'après-guerre et en particulier sur des points tels que l’élargissement, la politique étrangère, le monde des affaires et la finance.
De nombreux participants ont décrit comme unique la durée autorisée des discussions. Chaque participant a eu l’opportunité d’exposer ses idées et quarante-cinq minutes de temps de discussion afin de permettre aux autres participants de collaborer au maximum.
Marina Pérez de Arcos, la première personne à présenter ses travaux, a souligné que l’importance des contributions faites sur les travaux présentés a permis à la conférence de tenir ses promesses : « Les questions et réponses sont particulièrement longues, ce qui est très différent des autres conférences mais très utile ».
L’évènement avait pour but de réunir des chercheurs à des stades différents de leur recherche pour que tous les experts sur un sujet puissent se rencontrer et échanger des idées. Cela leur a également permis d’élargir leur réseau professionnel.
Le professeur Piers Ludlow, qui a rejoint la conférence comme intervenant, a mis l'accent sur le fait que : « Vos meilleurs alliés, vos meilleurs amis en tant que doctorant sont, à bien des égards, vos collègues. Il est bon d’avoir des alliés plus âgés mais connaitre votre propre génération est très important, non seulement pour votre doctorat, mais aussi pour votre carrière ».
Les chercheurs étaient aussi invités à assister à une session consacrée au développement de leur carrière durant laquelle ils ont reçu des conseils pratiques sur la publication et les possibilités de carrière académique.
Mechthild Herzog, membre du comité scientifique, espère que les jeunes chercheurs prendront confiance grâce à cet évènement : « c’est vraiment important pour eux (jeunes chercheurs) d’avoir un peu plus confiance en ce qu’ils sont en train de faire, c’est véritablement nouveau et important».
Dans l’ensemble, les participants et les organisateurs ont estimé que l’événement avait été un succès et qu’ils avaient beaucoup gagné à y assister. Laurent Warlouzet, un intervenant, souligne qu’il se réjouit de la prochaine conférence : « J’espère qu’il y aura d’autres conférences de ce genre chaque année ou tous les deux ans. C’est utile pour rassembler les jeunes chercheurs qui travaillent sur le thème de l’Histoire de l’intégration européenne et c’est stimulant de voir de nouvelles personnes se réunir et discuter du sujet».
Le professeur Federico Romero, co-organisateur de l'évènement, pense que la conférence s’est très bien déroulée : « j’ai l’impression qu’avec cette initiative, qui sera renouvelée chaque année, le Centre de recherche Alcide de Gasperi et l’Institut universitaire européen en général, contribuent de la manière la plus utile possible à la mise en commun et à la structuration d’un domaine intellectuellement vivant mais moins organisé qu’il ne devrait l’être ».