Posted on 22 February 2018
« C’est le meilleur travail au monde. Vous avez une position extrêmement privilégiée », nous dit Sir Graham Watson, ancien membre du Parlement européen, à propos du statut de MEP. Il ajoute qu’il a eu la chance d’exercer plusieurs rôles importants dans la politique européenne : « Cela m’a permis pendant plus de 20 ans d’avoir le sentiment de pouvoir contribuer à la construction de l’Europe ».
Sir Graham, actuellement membre du Comité économique et social européen, a visité les Archives historiques de l’Union européenne le 12 février 2018 afin de participer au programme éducatif des Archives. Ce projet rassemble des étudiants florentins et d’anciens MEP dans le but de faire connaitre l’histoire et les institutions de l’Union européenne aux étudiants.
Sa visite lui a aussi permis de mener des recherches pour sa future biographie de Russell Johnston et de nous parler de son expérience en tant que MEP, ainsi que de partager ses réflexions sur l’Europe.
« J’espère trouver des documents datant de ses [Russell Johnston] débuts au Parlement européen, pas seulement des documents officiels sur ce qu’il y a fait, mais peut-être sa correspondance, d’autres choses qui m’aideraient à comprendre la personne. »
Sir Graham a déposé ses documents, lesquels couvrent la totalité de sa carrière politique, aux AHUE au printemps 2016. Il nous dit : « Je pense qu’il est très important d’établir des archives communes où nous conservons les traces de ce qui s’est passé au cours de la construction de l’Union européenne. »
Bien qu’ayant prit part à la politique nationale britannique un certain temps en tant que Liberal Democrat, la majorité de sa carrière, de 1994 à 2014, s’est faite au sein du Parlement européen. Cela comprend être le premier leader du groupe de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe et être président de l’ADLE, le Parti de l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe.
Il nous dit avoir « apprit la valeur de la coopération européenne et l’importance des institutions européennes dans la prévention de conflits et dans la promotion de la compréhension mutuelle. Il s’agit du plus important projet de paix au monde, et du plus réussi. »
Il nous dit avoir un souvenir l’ayant particulièrement marqué, à propos d’une réunion convoquée par Angela Merkel aux alentours de 2006 où elle a essayé de convaincre la population de se réengager dans le projet européen. « Il y avait eu un discours de Romano Prodi dans lequel il avait parlé de ce qui était nécessaire pour construire l’Europe, et il avait listé toutes les choses nécessaire avant d’ajouter ‘et un grain de folie’. Et avait raison ».
Dans cette optique, Sir Graham pense que « plus d’Europe » est nécessaire à l’amélioration de l’Union. Il ajoute que « nous devons créer le concept de citoyenneté européenne : Il existe dans la législation mais pas dans l’esprit des gens ».
Il a conclu sa visite aux Archives par une intervention à la seconde édition de la série de séminaires du centre de recherche Alcide De Gasperi, où il a partagé des détails à la fois sur ses archives déposées aux AHUE et sur son expérience politique personnelle.
Sir Graham a conclu en déclarant qu’ « il y a de nombreux souvenirs de moments où j’étais très fier de l’Union européenne, de nombreux souvenirs de moment où je ne l’étais pas fier de l’Union européenne, et de nombreux souvenirs amusants d’évènement ayant eu lieu parce que nous sommes tous des êtres humains. »