Lors d'un discours et d'une discussion passionnants à l’occasion de la conférence "Helmut Kohl und der erweiterte Mittelmeerraum/Helmut Kohl et la grande Méditerranée", organisée par la Fondation Konrad Adenaeur Siftung et les Archives historiques de l'Union européenne, Joachim Bitterlich a donné quelques conseils avisés sur la manière dont l'Union européenne pourrait aborder ses relations futures avec le sud de la Méditerranée, l'Afrique et le Proche-Orient.
Pour Joachim Bitterlich, l’insuccès dans ces domaines est dû à la peur, à la désunion, au manque de compréhension et à la tendance du Nord à ne pas écouter le Sud. « C'est en écoutant que nous trouverons la meilleure approche », a-t-il souligné. « Nous devons demander à ces pays ce qu'ils veulent, ce dont ils ont besoin, ce que nous pouvons leur offrir. Nous devons être à l'écoute de leurs besoins et de leurs intérêts ».
Il a également proposé des alternatives créatives aux anciennes approches de l'UE en matière de diplomatie, de développement et de gestion des crises dans la région. Par exemple, dans le cas de la Tunisie, monsieur Bitterlich a suggéré que l'Italie et la Pologne pourraient être les mieux placées pour diriger, écouter et faire rapport au Conseil : l'Italie a la confiance de la Tunisie en raison des relations étroites et de longue date qu'entretiennent les deux pays, et la Pologne pourrait offrir sa propre réussite en matière de transformation économique durable.
Une intense session de questions/réponses a suivi le discours de monsieur Bitterlich: occasion pour les boursiers de leadership politique de l'École de gouvernance transnationale, les étudiants en master et les autres invités de mieux connaitre l’illustre carrière de monsieur Bitterlich dans le domaine des relations internationales et de politique étrangère.