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Archives historiques de l'Union européenne

Recherche sur la politique climatique et les relations transatlantiques aux AHUE

Julien Barbaroux et Fabienne Jouty doctorant et doctorante, sont arrivés de Paris en juillet pour un séjour de recherche aux AHUE, dans le cadre du programme de bourse Vibeke Sørensen profitant pleinement des ressources académiques et intellectuelles des Archives et de l'Institut universitaire européen.

24 July 2024 | Research

Barbaroux Jouty

Un carrefour intellectuel

« Il me semble que les Archives historiques et l'Institut universitaire européen (IUE) constituent un carrefour important pour les personnes travaillant dans mon domaine : de nombreux.se chercheur.e.s, à différents niveaux, issu.e.s de nombreux pays, travaillant sur des sujets variés dans différentes langues mais tous en relation avec l’Europe. » 

Fabienne Jouty résume ainsi avec enthousiasme l'expérience acquise jusqu'à présent lors de ses recherches archivistiques pour sa thèse auprès des Archives historiques de l'Union européenne (AHUE) à l'IUE. Julien Barbaroux, lui aussi en doctorat et passant également le mois de juillet aux Archives, est tout aussi impressionné : « C'est un endroit où l'on sent que l'agenda de la recherche européenne est en train de se mettre en place. »

Doctorant.e.s en histoire européenne contemporaine et boursier.ère.s Vibeke Sørensen en séjour de recherche aux AHUE, Fabienne est en thèse à la Sorbonne et au CNRS, codirigée par le professeur Laurent Warlouzet et Christophe Bonneuil, directeur de recherche au CNRS et à l’EHESS. Julien en thèse à la Sorbonne est également sous la direction du professeur Laurent Warlouzet.

Nouvelles recherches sur l'intégration européenne

Bien que travaillant sur des sujets très différents, les deux jeunes chercheur.e.s ont bénéficié d'un séjour de recherche fructueux aux Archives. 

Le projet de doctorat de Julien porte sur « Les commissions Delors et les États-Unis, 1985-1995 », examinant la manière dont la Commission européenne a construit son statut d'acteur international à travers ses relations avec les États-Unis depuis la fin de la guerre froide. « La fin des années 1980 et les années 1990 ont été les années de formation du nouvel ordre international mondialisé », explique-t-il. « La Commission européenne voulait jouer un rôle dans cet espace. »  

Reconnaissant dans le cadre de son sujet l’intérêt des fonds d'archives de la Commission, il souligne avoir trouvé des sources particulièrement riches surtout en consultant les fonds privés de Jacques Delors et de ses conseillers. « Je trouve que les documents des cabinets Delors, comme ceux de Pascal Lamy et de Günter Burghardt, rendent compte des débats ainsi que des dimensions politiques et diplomatiques de la Commission d'une manière différente par rapport aux fonds institutionnels. »

La thèse de Fabienne porte elle sur l’ « Histoire des politiques climatiques européennes et de la taxation du carbone, 1979-1997 ».  Sa recherche examine les réglementations communautaires et internationales en matière de politiques climatiques, en identifiant les acteurs, les parties prenantes et les processus qui ont régi la mise en œuvre (ou non) de la taxe carbone pour protéger l'environnement.

Son questionnement de la genèse de la politique climatique de l'Union européenne depuis les années 1970 est une innovation qui n'est pas sans complications : « Le changement climatique était un signal faible au sein des institutions européennes dans les années 1970, explique-t-elle. Je dois donc tenir compte du fait que le changement climatique n'est devenu un « mot-clé » politique dans les archives européennes qu'à la fin des années 1980 ». Les recherches de Fabienne ont porté particulièrement sur les archives du Parlement européen.

Les réseaux d’été

Les mois d’été aux Archives historiques, lorsque les universitaires sont libérés de leurs obligations d'enseignement et de travaux dirigés pour poursuivre leurs propres recherches, sont parmi les plus chargés. Et Fabienne et Julien ont trouvé leur séjour de recherche très productif.

Fabienne souligne que « c'est particulièrement utile pour les jeunes chercheur.e.s, nous avons eu la chance de rencontrer d'autres doctorant.e.s d'autres pays et d'autres programmes, et de découvrir de nombreuses différentes approches de l'étude de l'intégration européenne. Il y a un vrai sens de la communauté ici ». 

« Nous avons eu la chance de rencontrer beaucoup de gens », confirme à son tour Julien, « et l'équipe nous a beaucoup aidé”. 

Les deux jeunes chercheur.e.s ont en effet tenu à exprimer leur gratitude envers les archivistes ainsi qu’au personnel en charge du service aux utilisateur.rice.s. 

« Vous avez les archives, les archivistes, la bibliothèque de référence et l'aide », a déclaré Julien. « Cela fonctionne. C'est un endroit merveilleux. »

Le programme de bourse de recherche Vibeke Sørensen

Le premier programme de bourses pour les chercheurs invités aux AHUE a été mis en place en 1993 par Émile Noël, ancien président de l'Institut universitaire européen (IUE), avec le soutien de la Commission européenne. 

En 1997, le programme de bourse de recherche Vibeke Sørensen a adopté son nom actuel en mémoire de Vibeke Sørensen (1952 - 1995), ancienne chercheuse au Département d'histoire de l'IUE et membre du personnel des AHUE. 

Le programme de bourses vise à encourager la recherche sur l'histoire de l'intégration européenne à partir de sources de première main conservées aux Archives historiques de l'Union européenne. Environ une dizaine de bourses sont attribuées chaque année.

Last update: 24 July 2024

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